N_VR Natalie Victor-Retali
En réminiscence…
Arles, France
N_VR Natalie Victor-Retali
Atelier à Arles
06 10 32 55 06
Portrait
Toute empreinte d’une impulsivité créatrice, N_VR respire comme elle crée.
C’est la danse qui sera le premier lien à partir duquel elle tissera sa toile artistique.
C’est aux alentours de la quarantaine qu’elle exprime véritablement ce besoin irrépressible de création, par le biais de la photo.
Elle commence à prendre quelques instantanés fugaces, comme des prises de notes ; cette passionnée de nature et de friches expose un premier jet de ses humeurs photographiques au gré des murs d’un café sur Bordeaux, « Les Mots Bleus », heureux présage pour cette première exposition intitulée « Lieux d’Absence », images de sites en décrépitude, murs en « haillons », harassés par les tags, seules marques apparentes de la main de l’homme, venue griffer ça et là ces quelques vestiges anonymes.
Des cours du soir à l’ENSP d’Arles et par correspondance lui permettent d’approfondir ses connaissances.
N_VR photographie alors comme elle écrit,des images qui flottent comme des poésies que l’on ne réciterait pas pour dire l’indicible. Instinctive, elle aime, à partir d’une impulsion initiale, tirer les fils d’un mouvement qui se déroule…voir, sentir puis penser.
C’est la photo qui donne naissance à son expression.
Natalie tisse dès lors une toile, toute à la fois intuitive et réfléchie, elle enchaîne les séries photographiques , qu’elle expose à Tolède, Marseille, Paris, Nice, Bordeaux, et..Rhodes, toujours au sein de lieux choisis, empreints de symboles et de spiritualité.
Il en est ainsi de la série « Désaparrences », images reflets, où apparaissent les traces d’une humanité en déshérence, au détour d’une vitre, miroir derrière lequel une Alice espiègle recompose le monde.
Puis, une autre série, « Quelque Chose Rouge » d’après le « Quelque chose noir » de Roubaud, qu’elle expose à Paris dans l’espace Niemeyer, puis encore à Bordeaux et Marseille en 2013. Ici, la couleur domine, comme une urgence de montrer sans démontrer ; l’humain est présent, palpable même. Des photos,presque des tableaux, où l’art rencontrerait la nature…
Mais c’est à travers son « Ghost Project » que N_VR transcendera son art.Avec d’abord« Urban Ghost » à propos de la disparition de l’humain dans nos cités modernes, une réalité du monde qui nous entoure, où l’Homme n’est que l’ombre de lui-même, happé par la solitude d’un quotidien que Brel n’aurait pas renié en interprétant « Les Désespérés »…Une série plus récente « Urbaines Solitudes » y reviendra.
N_VR utilise des supports et des matériaux différents pour présenter son travail, n’hésitant pas à tâter du pinceau, notamment pour cette série « Ghost Dance », qu’elle expose en l’église des Frères Prêcheurs d’Arles, des grands formats qui, à l’instar de ses photos, suggèrent l’existence dans l’abstraction d’un néant dans lequel le spectateur se plonge avec un mélange de circonspection et de délectation.
Sa dernière série, « IceBlueS », est née de la rencontre fortuite entre un « Ice Bar » et un glacier de Patagonie. Une série de diptyques tout de bleu vêtus, dont l’antinomie dialectique repose sur les accords dissonants entre « nature » et « artifice ». Une manière délicate et raffinée de dénoncer le réchauffement climatique.
Natalie nous raconte une histoire, comme si c’était la nôtre, indiciblement, délicatement, elle enchevêtre son Œuvre comme un écheveau, toujours à la limite de l’inconscient, observatrice de l’épaisseur du présent, composant une partition toute mélodieuse de dissonances.
Outre ses très nombreuses expositions nationales et internationales, Natalie Victor-Retali /N_VR est représentée par la Galerie Christian Depardieu – 6, rue du Docteur Jean Guidoni – 06 000 Nice – www.galerie-depardieu.com
Olivier Barbet pour talentsenpartages.fr