Alexis Guy Korovine

Alexis Guy KOROVINE est né à Paris en 1928 ; il est issu d’une famille d’artistes peintres : Constantin Korovine, impressionniste russe et Serge Korovine, du groupe des Indépendants.

Il fréquente des Ateliers de peinture, comme l’Académie de la Grande Chaumière, puis reçoit une formation de céramiste d’art.

Ce n’est qu’à partir de 1960 qu’il se tourne vers la peinture à l’huile. Sociétaire des Artistes Français, il poursuit sa carrière en exposant régulièrement à Paris comme en province.

« Tout d’abord, passionné de paysages, je suis attiré par leur dynamisme, leur vibration intime, et leur matière lumineuse. Je suis un nostalgique de rêves que l’on ne peut pas toujours revivre et de l’instant coloré qui fuit. Les images captées en cours de route me reviennent parfois transformées par le biais d’une vision poétique, instant privilégié où l’on trouve une sorte de liberté.

Je recherche des tons mineurs pour une re-création de plans successifs, de lignes de fuite aux éléments mouvants qui reconstituent l’espace.

Dans un élan mélancolique, je désire m’éloigner d’un monde réel trop coloré peut-être pour me plonger dans des motifs comme : « brumes sur les quais de la Marne tapissés de neige », « brouillard dans l’Ile Saint-Germain », « crépuscule sur les Hauts de Meudon », ou bien encore « vent d’ouest et reflets d’automne ».

On peut trouver étrange ce mur lézardé aux griffures et aux taches énigmatiques, ce paysage enneigé avec ses tristes maisons mortes de froid, et cette fuite dans un univers de pâleurs, aux objets flottants, irréels ; c’est la découverte d’un mode à part, tel ce réverbère qui luit dans une impasse, éclairant une rangée d’arbres fondue dans un fleuve en crue.

J’ai choisi cette longueur d’onde pour une quête intime de la solitude des choses et de leur beauté formelle. J’ai évité d’instinct toute influence, les conseils, les styles catalogués, et les Ecoles avec leurs tendances, leur engagement et donc leurs limites…

A force d’observer, de me critiquer, je pense traduire en formes synthétiques et en mouvements les lignes de force du paysage ».

« Peindre d’après nature, c’est faire des gammes ; grâce à ces exercices paisibles et sa « cuisine » en atelier, on s’oriente alors vers la recherche des nuances. Une impulsion nouvelle guide la création. Tant qu’il y aura des thèmes comme : « cafés de Paris », « villages d’Ile de France », « gare abandonnée », « neige dans vieux Paris », ou bien les ports de la Manche aux lumières tamisées, je n’aurai de cesse de transformer toutes ces réalités en rêves et en expressions fugaces hors de la vie de tous les jours.

Voici mon invitation au silence de ces accents sourds et contrastés et à la vision de ces paysages oniriques ».

Alexis Guy Korovine